Pour moi l’art est une source multiple dont les objectifs sont nombreux. Le but de mon art se traduit par la volonté de transmettre des émotions diverses ainsi que des moments de réflexions à mes spectateurs. L’art est transmis par l’artiste mais il ne le reflète pas, car l’art est lui-même un miroir avec une possibilité infinie de reflets donnant lieu à l’analyse, la rêverie et la réflexion aux spectateurs. C’est pourquoi, je considère qu’il ne faut pas se fixer sur ce qui pourrait se cacher derrière une oeuvre d’art chez l’artiste mais de chercher son propre reflet.
Mon travail artistique se divise en trois principes : le geste, le mouvement et la matière. Leur représentation dépend Selon le médium utilisé /sera….L’huile va me permettre de travailler principalement la matière. Son séchage lent ainsi que sa maniabilité me permettent de créer du relief. En revanche, l’encre de chine et l’acrylique se rapprocheront plus d’un travail du mouvement. Il s’agit d’un geste spontané plutôt qu’un travail dans le temps comme avec la peinture à l’huile. En somme, geste englobe de manière générale l’entièreté de ma recherche et création artistique. Il me permet de donner naissance à la matière et le mouvement.
Pour moi l’art est thérapeutique. Il y a tellement de pensées abstraites et de non-dits qu’on peut accumuler en soi. Il faut un moyen de les extérioriser autre que le langage. C’est par ces gestes, par ces couleurs que je transmets une part de mes émotions, une part de non-dit. Mon couteau symbolise le prolongement de mes émotions. Ainsi, l’abstraction pour moi est la forme la plus puissante de l’art, sans faire aucune opposition à la figuration. Ma vision est inspirée par des artistes comme David Lynch, Robert Franquinet, Karel Appel (et le mouvement Cobra), ZaoWou-Ki. Chacun peut donner sa propre vision de l’abstraction. Elle rompt nos codes établis du réel. Il s’agit de se libérer de nos barrières qu’on s’est imposé dans nos têtes et d’embrasser nos propres visions dépourvues de tout conditionnement.